Qu’est-ce que l’aromathérapie ?

Maintenir son équilibre avec les huiles essentielles.

Conseils

Je vous apporte des conseils précis pour vous soigner avec les huiles essentielles.

Posologie

Le choix des huiles essentielles est personnalisé et optimisé, une posologie précise vous sera donnée.

Suivi

Je conseille un suivi afin de maintenir dans le temps les résultats de l’aromathérapie.

Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?

L’huile essentielle résulte de la distillation à la vapeur d’eau de végétaux aromatiques.

En effet parmi les 800 000 espèces végétales répertoriées, quelques dizaines de milliers d’entre elles produisent des substances aromatiques.
Celles-ci sont localisées dans des poches à essences, des poils et des canaux sécréteurs, qui sont dans les bourgeons floraux, les fleurs, les fruits, les graines, les bourgeons foliaires, les feuilles, les écorces, les bois, les racines ou les rhizomes. Par exemple, lorsqu’on presse les zestes des agrumes, les poches à essence éclatent. On parle ainsi d’essence concernant les huiles essentielles obtenues par expression mécanique, sans distillation.

Schéma de la distillation d’huile essentielle
L’aromathérapie

Lorsqu’une plante est distillée, seules les plus petites molécules, volatiles, sont entraînées par la vapeur d’eau. De cette distillation, on obtient l’huile essentielle (phase lipidique plus légère) et l’hydrolat (phase aqueuse plus lourde). Après décantation on récoltera les 2 phases, car elles sont toutes les deux très précieuses. Tout l’art de la distillation est d’extraire le maximum de composés volatiles, qui sont souvent fragiles, sans trop les altérer. Dans une huile essentielle de lavande officinale, il y a plus de 1100 composés différents.
Une huile essentielle ne comprend pas de corps gras, au contraire d’une huile végétale qui sera souvent utilisée pour diluer et faire pénétrer l’huile essentielle.

Les huiles essentielles sont donc les essences aromatiques extraites des végétaux.

La composition des huiles essentielles varie selon de multiples facteurs qui concernent, avant tout, la plante :
Son espèce botanique, la partie distillée, l’endroit où elle a poussé (l’altitude, le sol, l’ensoleillement…) , le mode de cueillette et moment de la récolte, le stockage et enfin la façon dont elle a été distillée.
Il est donc important qu’elles soient analysées afin de connaitre précisément leurs teneurs en composés actifs … et de ce fait leurs propriétés.
Ainsi par exemple, il existe une multitude de thyms aux compositions et propriétés très différentes.

A l’achat une bonne huile essentielle doit être :

  • nommée par son nom botanique (nomenclature internationale), le nom d’usage n’est pas suffisant. Exemple : Lavandula augustifolia et pas seulement « Lavande »
  • l’organe végétal dont est extrait l’huile doit être précisé (fleurs, bois, racine, graine…),
  • 100% naturelle, sans agents chimique ajouté,
  • 100% pure, sans autre huile essentielle ou végétale, alcool…,
  • HECT (Huile Essentielle Chémotypée) ou HEBBD (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie),
  • enfin on comprendra que les végétaux obtenus par agriculture biologique ou de récolte sauvage, nous épargnerons la présence de pesticides.

Les origines de l’aromathérapie

Le mot aromathérapie a été créé au début du XXème siècle, par René Gattefossé. Le mot vient du grec «therapia» pour soin et de «arôma» pour parfum. Le mot parfum correspondant bien entendu, aux huiles essentielles déjà fort nombreuses.

Mais de tout temps les plantes aromatiques ont été utilisées, d’abord telles quelles dans l’alimentation, puis en macération, infusions, décoctions, puis dans les huiles parfumées dans lesquelles la notion d’activité est liée à la substance odorante.

La distillation a été inventée qui permet d’extraire ces substances odorantes. Un alambic en terre cuite a été découvert au Pakistan et semble remonter à 5000 ans avant notre ère.

L’histoire de l’aromathérapie prend sa source dans 3 grandes zones géographiques : Inde, Chine et bassin méditerranéen.
Par exemple en Grèce, Pline traite des arbres et végétaux producteurs d’essences. Hippocrate, « le père de la médecine » indique l’utilité des bains aromatiques et lutte contre les épidémies (notamment la grande peste) en faisant bruler de la lavande, du romarin, de l’hysope, de la sarriette…

Au 1er siècle, Pedanius Dioscoride rédige un ouvrage de phytothérapie présentant de nombreuses plantes aromatiques, qui restera une référence pendant un millénaire.

Aussi les Arabes ont permis de nombreux progrès dans la distillation, notamment à Damas de nombreux parfums furent produits.

Les Musulmans, après l’amélioration de la distillation, en firent un usage plus thérapeutique. Ainsi Ibn Sina dit Avicenne, et nommé « le prince des médecins », en fit un large usage, et écrivit de nombreux ouvrages dont « le canon de la médecine », faisant référence à de nombreuses huiles essentielles.

En Occident, dès le Moyen-Age, ce furent les croisades qui permirent d’introduire la tradition alchimiste musulmane. Le large usage des épices et des extraits aromatiques, est illustré par l’histoire du « vinaigre des 4 voleurs », dont la composition est restée inscrite au codex pharmaceutique jusqu’au début du XXème siècle. Après une période d’oubli liée à la civilisation industrielle, de nombreux travaux furent menés à la fin du XIXème siècle sur les propriétés anti bactériennes. Les résultats concordants annoncent une nouvelle période moderne pendant laquelle les composants sont étudiés pour expliquer les activités des huiles essentielles. En 1931 R.-M. Gattefossé publie son ouvrage « Aromathérapie « dans lequel il est le premier à mettre en lumière les relations structure / activité.

L’arrivée des antibiotiques à l’efficacité foudroyante mit ces découvertes de côté. Jusque dans les années 60, où le docteur Valnet relança, grâce à son livre « Aromathérapie », l’intérêt de nombreux thérapeutes pour les huiles essentielles. J.C. Lapraz et C. Durrafourd, P. Belaiche ouvrirent des écoles et effectuèrent nombres de travaux. Depuis la seconde moitié des années 70, Pierre Franchomme (qui créé la notion de chémotype, nécessaire au contrôle de la qualité des huiles), Daniel Pénoël, puis dans les années 1990, Dominique Baudoux, chacun à leur manière, travaillent à développer l’aromathérapie.

Comment fonctionnent les huiles essentielles ?

Comme nous l’avons vu, une huile essentielle est composée de molécules chimiques, ce sont les propriétés de celles-ci qui déterminent les indications thérapeutiques. Les propriétés sont liées à la structure des molécules. Il s’agit de chimie, mais c’est bien l’ensemble des molécules interactives, et non une ou deux isolés, qui font la force d’une huile. Et c’est là toute la différence avec les médicaments de synthèse qui ont essayé de reproduire la nature en ne copiant qu’une molécule. En résulte souvent une efficacité peu nuancée, et des produits moins bien tolérés.

Une huile essentielle, de part sa composition, peut être indiquée pour plusieurs problématiques, peut jouer sur plusieurs organes, fonctions. Par exemple une même huile essentielle peut à la fois détendre l’esprit et les muscles !

D’autre part, le choix d’utiliser plusieurs huiles essentielles permettra d’agir sur les différents plans qui participent à la pathologie.

Le champ d’action des huiles essentielles ?

Parmi les huiles essentielles, on trouve :

  • de puissants antibactériens (comparables aux antibiotiques, sans antibiorésistance et qui agissent sur de nombreuses souches pathogènes à la fois ) : utilisés en cas d’infection respiratoire, urinaire, digestive…
  • dans les cas d’ infections respiratoires les huiles expectorantes et mucolytiques accompagneront les huiles anti infectieuses. Mais aussi celles qui calment les toux sèches.
  • des huiles aux précieuses propriétés anti virales, qui seront très utiles en cas de rhume, grippe, rhino-pharyngite, herpès, entérocolite, mononucléose infectieuse…
  • des huiles stimulant ou modulant l‘immunité
  • des huiles anti-inflammatoires (et anti histaminiques), auxquelles on pourra ajouter les antalgiques, en cas de douleurs articulaires, musculaires…mais aussi d’allergies.
  • des huiles anti-fongiques, antiparasitaires
  • des huiles favorisant la digestion, aidant et protégeant le foie…
  • des huiles régulant les hormones
  • pour la peau et les blessures : les antiseptiques, les cicatrisantes, les anti-hématomes, les anti-inflammatoires…
  • dans la circulation sanguine, les anti-hypertensifs, les phlébotoniques, lymphotoniques…
  • et aussi des huiles qui détendent, nous calment, nous aident à dormir…

Le champ d’action est vaste et les études prouvant l’efficacité des huiles essentielles sont de plus en plus nombreuses. Je vous propose d’associer les huiles essentielles, en fonction de vos soucis, de votre terrain. De les utiliser par la voie qui correspond à la fois à l’huile essentielle et à la problématique. De faire évoluer le traitement au fur et à mesure de l’évolution de la pathologie.

Les huiles essentielles : pour qui ?

Chaque personne, à chaque âge peut bénéficier des huiles essentielles ; exception faite des personnes allergiques à certains composés des huiles essentielles et des femmes enceintes au premier trimestre.
A chaque âge (même aux bébés) ses huiles et sa posologie, comme pour les médicaments c’est une question de dosage. Bien sûr on ne recommandera pas les mêmes composés et pas aux mêmes doses aux enfants qu’aux adultes… Et les enfants n’avaleront pas d’huile essentielle avant 7 ans.

Pour les enfants et femmes enceintes , et pour chacun, les hydrolats représentent une alternative et un complément très intéressant sur lequel je reviendrai.

Les voies d’administration

Le problème visé et les huiles essentielles détermineront la voie choisie…

La voie cutanée

La voie cutanée est la voie privilégiée, dans la mesure où c’est celle qui apportera le plus de tolérance, notamment aux huiles riches en cétones. Par contre d’autres huiles devront être très diluées et d’utilisation ponctuelle sur la peau.

Les huiles essentielles ont une très grande affinité pour les lipides, donc pour la peau. Elles pénètrent plus ou moins rapidement et leur action via cette voie est progressive et prolongée. Certaines zones agissent comme des perfusions instantanées.
En massage sur les muscles et articulations et en action sur les organes proches, on obtiendra des résultats immédiats. Les indications nerveuses sont aussi nombreuses.

Ce sera la voie privilégiée des jeunes enfants et femmes enceintes (après le 1er trimestre).
Enfin nombreux sont les bénéfices pour la peau : plaies, cicatrices, verrues, acné, … mais aussi dans l’hygiène et les crèmes d’usage quotidien.

La voie orale

Certaines huiles essentielles se prêtent davantage à être avaler : elles proviennent des aromates, de fruits, de baies… d’autres s’y prêteront moins.
Sous forme de gélules, capsules, sur des comprimés neutres ou tout simplement dans du miel, de l’huile… Des solutions buvables peuvent aussi être formulées.
La voie orale et notamment buccale (la langue étant très vascularisée) sera utilisée pour les affections des sinus, pharynx, gorge… luttant à la fois contre la douleur, l’inflammation et l’infection, mais aussi permettant de dégager le nez et les sinus par la voie rétro-nasale.

Cette voie est également indiquée pour les problèmes digestifs intestinaux, hépatiques, urinaires…

La voie rectale

Les suppositoires utilisent la meilleure des voies contre les problèmes respiratoires. Les principes actifs arrivent directement dans les bronches.

La voie olfactive

  • La diffusion : utilisée pour assainir, parfumer un espace, éloigner les insectes, mais aussi pour agir sur notre sphère nerveuse et psychologique. On fera toutefois attention à la présence éventuelle de personne allergique, asthmatique, aux bébés et chat.
  • L’inhalation humide : dans la lutte contre les virus
  • Aérosol sec pour les pathologies bronchiques, sinusites, rhinites … mais pas en cas d’asthme !